Quelles questions poser à un consultant SEO avant de l'engager ?

L'importance de poser les bonnes questions pour un partenariat stratégique en SEO

Ah, le monde merveilleux du SEO ! Ce territoire mystique où certains "experts" vous promettent la première page Google sur un mot-clé ultra concurrentiel et à très fort volume de recherche en quelques jours seulement, et alors que vous partez de zéro. Je ne leur jette pas la pierre : il fut un temps où moi-même, jeune consultant aux dents longues et au CV court, je ventilais des promesses plus grandes que mes compétences. Je me souviens d'ailleurs de ce client qui m'avait demandé : "Combien de sites de mon secteur avez-vous déjà positionnés ?" J'avais marmonné quelque chose d'incompréhensible avant de me lancer dans un monologue technique sur les balises meta (oui, j'avais répondu à côté). Le client, pas dupe, m'avait poliment raccompagné vers la sortie.

Leçon brutale mais nécessaire.

Aujourd'hui, après plus de 10 ans dans les tranchées algorithmiques de Google, je comprends l'importance cruciale de cet interrogatoire initial. Ce n'est pas juste une formalité ennuyeuse. C'est le FONDEMENT de votre future collaboration.

Et entre nous, si j'avais été à la place de ce client, je me serais viré encore plus vite.

Évaluer la crédibilité et l'expérience du consultant dans votre secteur d'activité

Quelles expériences avez-vous avec des clients dans mon domaine, et pouvez-vous partager des résultats concrets ?

"Oh, nous avons une vaste expérience dans tous les secteurs..."

STOP. Juste... stop. Cette réponse générique ? C'est le refuge préféré des consultants qui naviguent à vue. Je l'ai utilisée moi-même, il y a des années, quand je pensais qu'optimiser un site de plomberie était identique à référencer une boutique de vêtements en ligne.

Quelle erreur monumentale !

Un consultant SEO qui vaut son sel (et son tarif horaire) doit pouvoir vous montrer des cas concrets. Des chiffres. Des captures d'écran de Analytics. Des courbes qui montent (pour une fois qu'elles montent, autant les montrer, non ?).

J'ai encore en tête ce restaurateur qui m'avait cuisiné pendant deux heures sur mes connaissances des spécificités SEO de la restauration locale. J'avais transpiré plus que lors d'un audit technique d'un site de 10 000 pages. Mais grâce à lui, j'ai compris l'importance d'une expertise sectorielle véritable.

Comment votre expertise évolue-t-elle face aux spécificités de mon marché local ou international ?

Un jour, un prospect m'a confronté avec cette question alors que je postulais pour gérer le SEO de son entreprise d'import-export. J'avais préparé ma présentation standard, mes graphiques impression-clics habituels, mon discours bien rodé sur l'importance des backlinks.

Et paf ! Il me demande comment je gère les différentes intentions de recherche selon les pays, les nuances linguistiques du SEO international, les stratégies de hreflang pour des marchés spécifiques...

J'ai bafouillé. J'ai improvisé. J'ai échoué. Lamentablement.

Aujourd'hui, quand un client international me pose cette question, je déroule une analyse personnalisée de son marché, des exemples de stratégies multilingues que j'ai mises en place, des études de cas sur l'adaptation culturelle des contenus SEO.

L'expertise, la vraie, c'est savoir reconnaître les spécificités uniques de VOTRE situation.

Comprendre la méthodologie et la vision stratégique du professionnel

Quelles stratégies globales utilisez-vous pour améliorer la visibilité, et comment les adaptez-vous à mon contexte ?

"Je vais vous créer 50 backlinks par mois et optimiser vos balises title."

Ah, la douce mélodie des consultants SEO qui confondent tactiques et stratégie ! Je l'ai chantée aussi, cette chanson, avant de comprendre que le SEO n'est pas une liste de contrôle technique, mais un écosystème complexe.

Une vraie stratégie SEO commence par comprendre profondément les objectifs commerciaux du client. Pas juste "être premier sur Google" (pour quoi faire, au juste ?).

Tenez, l'an dernier, une entreprise de services financiers m'a contacté en me disant vouloir "améliorer son SEO". En creusant, j'ai découvert que leur vrai problème n'était pas la visibilité, mais la conversion. Ils apparaissaient déjà en première page pour leurs mots-clés principaux, mais attiraient le mauvais public. Nous avons complètement réorienté la stratégie vers le ciblage d'intention et la qualification du trafic.

Résultat ? Trafic global en baisse de 15%, mais leads qualifiés en hausse de 67%.

Ce genre d'adaptation stratégique, c'est ce qui sépare les techniciens SEO des consultants stratégiques.

Comment intégrez-vous les aspects techniques, de contenu et d'expérience utilisateur dans une démarche cohérente ?

J'ai longtemps été ce consultant obsédé par la technique. Vitesse de page. Structure des URL. Balisage schema.org. Important, bien sûr. Mais tellement incomplet !

Un jour, un client m'a gentiment fait remarquer : "C'est génial que la page se charge en 0,8 seconde, mais le contenu est illisible et personne ne trouve ce qu'il cherche."

Claque monumentale en pleine figure.

Depuis, j'approche chaque projet comme un tabouret à trois pieds :

• Technique (pour que Google puisse explorer et comprendre le site)
• Contenu (pour qu'il veuille le montrer aux utilisateurs)
• Expérience utilisateur (pour que les visiteurs restent et se convertissent)

Si l'un des pieds est bancal, tout s'écroule. J'ai vu trop de sites techniquement parfaits avec un contenu générique qui ne convertit pas. Ou des bijoux de contenu sur des sites si lents que personne n'a la patience de les lire.

L'équilibre. C'est toujours une question d'équilibre.

Décrypter la capacité d'adaptation et la communication du consultant

Quelles pratiques éthiques et conformes aux guidelines des moteurs de recherche appliquez-vous pour assurer la pérennité ?

Oh, cette question ! Elle me rappelle mes débuts, quand je pensais que créer 200 profils de forums pour placer des liens était une "stratégie de netlinking innovante". Jusqu'à ce que Pingouin et Panda (ces algorithmes de Google, pas des animaux de compagnie) ne décident de transformer le site d'un client en désert numérique.

Traumatisme SEO. Nuits blanches. Client furieux.

Aujourd'hui, je préfère passer deux heures à expliquer pourquoi certaines techniques "rapides" sont dangereuses plutôt que de risquer la pérennité d'un site. Le SEO n'est pas un sprint, c'est un marathon (oui, c'est cliché, mais c'est tellement vrai).

J'ai récemment refusé un contrat lucratif parce que le prospect insistait pour acheter des liens en masse. "Mais mon concurrent le fait !" me disait-il. Peut-être. Mais son concurrent joue à la roulette russe SEO.

Je préfère dormir tranquille la nuit, merci bien.

Comment ajustez-vous votre stratégie en fonction des résultats intermédiaires ou des changements d'algorithme ?

Quand Google a annoncé l'update "Mobile-First", j'étais en plein déploiement d'une stratégie pour un site e-commerce. Nous avions planifié les six prochains mois, jour par jour.

Et puis, BOUM ! Tout change.

Le consultant junior que j'étais a paniqué. Le consultant senior que je suis devenu sait que c'est la normalité du SEO.

Aujourd'hui, chaque stratégie que je développe inclut des points de contrôle réguliers, des métriques d'alerte précoce, et surtout, de la FLEXIBILITÉ. Google change les règles du jeu ? On pivote. Les résultats ne sont pas à la hauteur après trois mois ? On analyse, on ajuste, on continue.

Une de mes clientes m'appelle "le ninja SEO" parce que j'ai complètement réorienté sa stratégie en 48h suite à une mise à jour majeure de Google, sauvant son trafic quand ses concurrents perdaient 40% de leur visibilité.

Ce n'est pas de la magie. C'est de la veille constante, de l'analyse de données, et beaucoup (BEAUCOUP) de café.

Poser des questions pour anticiper la relation de partenariat à long terme

Comment le consultant évalue-t-il la pertinence de ses recommandations face à mes enjeux spécifiques ?

"Cette recommandation, est-elle vraiment pertinente pour MOI ?"

Cette question, un client pharmaceutique me l'a posée après que je lui ai présenté un plan d'action standard. J'avais bêtement recommandé une stratégie de blog alors que son secteur était ultra-régulé et que chaque contenu devait passer par un processus d'approbation de trois mois.

Ridicule. Inefficace. Inadapté.

Aujourd'hui, avant toute recommandation, je pose systématiquement ces questions :

• Est-ce aligné avec les objectifs commerciaux du client ?
• Est-ce compatible avec ses ressources et contraintes ?
• Est-ce que le ROI potentiel justifie l'investissement ?
• Est-ce que ça prend en compte les spécificités de son secteur ?

Si la réponse est "non" à l'une de ces questions, je retourne à ma table de travail. Pas de solutions génériques. Jamais.

Quelles questions ou éléments dois-je considérer pour m'assurer que votre approche est alignée avec mes objectifs ?

C'est peut-être ma question préférée. Pourquoi ? Parce qu'elle révèle si le consultant voit le SEO comme une fin en soi ou comme un moyen d'atteindre vos objectifs business.

Un jour, un prospect m'a demandé : "Comment saurais-je si notre collaboration est un succès ?" J'ai commencé à parler de positions, de trafic, de visibilité...

Il m'a interrompu : "Non, je veux savoir comment votre travail va m'aider à vendre plus de formations en ligne. C'est mon objectif. Pas d'être premier sur Google."

Touché.

Depuis, je commence chaque relation par une définition claire des KPIs qui comptent vraiment pour le client. Pas juste les métriques SEO, mais les indicateurs business : leads générés, taux de conversion, coût d'acquisition, LTV des clients issus du SEO...

Parce qu'au final, qui se soucie d'être premier sur Google si ça ne se traduit pas en valeur concrète pour votre entreprise ?

Questions complémentaires pour une évaluation approfondie et différenciante

Comment le consultant adapte-t-il ses recommandations en fonction des contraintes et des particularités de mon secteur ?

Je me souviens de cette startup qui m'avait engagé pour booster son référencement. Premier jour, première réunion, je déroule mon plan d'action standard : audit technique, optimisation on-page, stratégie de contenu, netlinking...

Le fondateur me regarde, perplexe : "Et comment tu intègres le fait qu'on soit dans un secteur émergent où personne ne cherche encore nos mots-clés principaux ?"

Silence gêné. Transpiration soudaine.

C'était un pivot majeur : au lieu de cibler des mots-clés existants avec un volume de recherche établi, nous avons dû créer une stratégie d'éducation du marché, de création de besoin, de contenus explicatifs... Une approche complètement différente !

Aujourd'hui, quand je rencontre un nouveau client, j'analyse d'abord les particularités de son secteur : maturité du marché, saisonnalité, contraintes réglementaires, cycle de vente, comportement des utilisateurs... Tout cela AVANT de proposer la moindre stratégie.

Pouvez-vous illustrer votre approche holistique par un exemple concret intégrant technique, contenu et expérience utilisateur ?

J'adore cette question ! Elle sépare instantanément les consultants à vision globale des techniciens hyperspécialisés.

Un exemple concret ? J'ai récemment travaillé avec un site e-commerce qui perdait du terrain face à ses concurrents. L'audit technique révélait un site rapide et bien structuré. Le problème ? L'expérience produit était catastrophique.

Les fiches produits étaient maigres, identiques pour des centaines d'articles. Les utilisateurs rebondissaient comme des balles de ping-pong. Google, qui n'est pas né de la dernière pluie algorithmique, avait logiquement dégradé le positionnement du site.

Notre solution intégrait :

• Technique : amélioration du balisage schema.org pour les produits
• Contenu : réécriture complète des descriptions avec un focus sur la résolution des problèmes clients
• UX : refonte de la navigation par filtres et de la présentation des variantes

Résultat après six mois : trafic organique +43%, taux de conversion +17%, panier moyen +12%.

C'est ÇA, une approche holistique du SEO.

Conclusion : Transformer l'entretien en un partenariat stratégique et éclairé

Poser les bonnes questions à votre futur consultant SEO, c'est comme poser les fondations d'une maison. Sans ça, tout l'édifice risque de s'écrouler au premier coup de vent algorithmique.

J'ai été ce consultant débutant qui tentait de masquer son manque d'expérience derrière du jargon technique. J'ai aussi été ce client déçu par des promesses non tenues. Ces deux expériences m'ont façonné pour devenir le professionnel que je suis aujourd'hui : quelqu'un qui préfère dire "je ne sais pas, mais je vais chercher" plutôt que de promettre la lune.

Quand vous interviewez un consultant SEO, cherchez celui qui pose autant de questions qu'il n'en reçoit. Celui qui s'intéresse sincèrement à votre business avant de parler backlinks ou balises title. Celui qui vous regarde droit dans les yeux quand vous demandez "combien de temps avant d'avoir des résultats ?" et qui répond honnêtement "ça dépend, et voici de quoi".

Le SEO n'est pas une science exacte. C'est un art stratégique, une discipline en perpétuelle évolution qui demande adaptation, persévérance et, surtout, une compréhension profonde de VOS objectifs spécifiques.

Alors la prochaine fois que vous rencontrerez un consultant SEO, armez-vous de ces questions. Observez ses réactions. Écoutez non seulement ce qu'il dit, mais comment il le dit.

Et si jamais vous cherchez quelqu'un qui a appris ses leçons à la dure, qui a transformé ses échecs en expertise, et qui considère votre succès comme le sien... eh bien, mon agenda est peut-être encore ouvert ce mois-ci.

Mais attention : je pose aussi beaucoup de questions.