Comment optimiser une Landing Page pour le SEO ?

Article écrit par Julien Gourdon
ancien journaliste et consultant SEO depuis 2015

Une landing page est une page Web conçue pour convertir les visiteurs en clients ou prospects. Elle peut être utilisée dans le cadre de campagnes marketing, telles que les campagnes d'emailing ou de publicité payante. Mais elle peut également être pensée dans un objectif de référencement naturel, afin d’être visible dans les moteurs de recherche sur un mot-clé cible et dans le but que les internautes, après avoir atterri sur votre page, passent à l’action (ce passage à l’action pouvant être défini de multiples manières, comme nous allons le voir). Mais comment optimiser une page d’atterrissage pour qu’elle atteigne les buts qu’on lui a fixés en SEO ? Quelles sont les étapes à suivre, les bonnes pratiques à respecter ? C’est précisément ce que nous allons voir dans cet article.

Définir un objectif à notre landing page

Avant de commencer le développement de notre page d’atterrissage, il s’agit de définir son objectif. C’est une étape primordiale pour guider notre stratégie de référencement naturel. Afin de nous aider à déterminer cet objectif, voici quelques exemples de finalité d’une landing page SEO :

• Obtenir des inscriptions à une newsletter
• Vendre un produit ou un service
• Collecter des leads
• Augmenter la notoriété de notre marque
• Augmenter le trafic qualifié
• Renforcer la confiance des clients
• Développer une relation avec nos clients

Cette définition de l’objectif est une étape cruciale car elle va nous permettre ensuite d’adapter la structure de notre landing page, le vocabulaire employé, la façon dont on s’adresse aux visiteurs, l’histoire qu’on leur raconte et la manière dont on les dirige pour les amener à l’action souhaitée.

Mais pour y arriver, encore faut-il connaître notre public cible.

Identifier notre public cible

La deuxième étape pour créer notre landing page et l’optimiser dans un objectif de référencement naturel, c’est de nous poser la question de notre public cible. Ces fameux persona (ou buyer persona) dont on entend parler dans le monde du marketing digital. Qui sont-ils ? Qui sont ces internautes qui s’intéressent à votre marché ? Quelles sont les questions qu’ils se posent, les termes qu’ils utilisent lorsqu’ils recherchent une information en lien avec la thématique que vous abordez ?

S’il peut sembler compliqué de répondre à ces questions à première vue, en réalité il n’en est rien. Car les réponses se trouvent sous vos yeux. Ou en tout cas elles sont facilement accessibles, même si cela demande du travail et du temps.

Pourquoi je dis que les réponses aux questions de savoir quels sont les questions et les termes employés par votre public cible sont facilement accessibles ? Parce qu’elles se trouvent directement dans Google. Le moteur de recherche le plus utilisé au monde (donc y compris par votre public cible) collecte en effet énormément d’information sur ses usagers. Parmi elles, toutes les requêtes qu’ils utilisent pour chercher une information dans sa barre de recherche.

Prenons un exemple. Imaginons que vous vouliez créer une landing page dédiée aux purificateurs d’air. Tapons ce mot-clé dans la barre de recherche de Google.

Pendant que vous tapez votre requête, le moteur de recherche vous propose toute une série de suggestions (les Google suggests) en lien avec le terme que vous êtes en train d’écrire. Pourquoi Google vous fait-il ses propositions ? Parce que ce sont les requêtes les plus tapées par les internautes en lien avec celle que vous êtes en train d’écrire. Et quand on sait qu’un tiers des requêtes tapées par les internautes provient des Google suggests (selon une étude qui date du début des années 2010 je crois, mais que je n’ai pas réussi à retrouver). Bref, les suggestions de Google sont une mine d’or pour savoir quels sont les termes précis utilisés par les internautes en recherche d’information autour de votre secteur d’activité.

Ici, vous savez donc que les utilisateurs font des recherches de purificateurs par marque, mais également qu’ils recherchent un contenu comparant les différents produits afin de faire le meilleur choix possible, ou encore qu’ils recherchent le meilleur produit pour lutter contre un problème spécifique (purificateur d’air pour lutter contre le pollen ou contre la poussière).

Mais peut-on aller encore plus loin avec les Google suggests ?

Bien-sûr. Nous pouvons rajouter des astérisques à la fin ou au début de notre requête (ou encore entre 2 termes) afin d’identifier des suggestions qui n’apparaissent pas en tapant notre requête initiale.

Le fait de rajouter un astérisque à la fin de notre requête fait apparaître une nouvelle marque (costco), ainsi que l’expression “purificateur d’air avis” qui montre clairement que les internautes sont à la recherche d’avis de consommateurs pour faire un choix éclairé (à rapprocher évidemment de la requête “purificateur d’air comparatif” tout en la distinguant, puisque d’un côté les internautes semblent rechercher des avis d’experts, alors que de l’autre côté les utilisateurs veulent des avis de consommateurs, c’est à dire une expérience de première main de ceux qui ont utilisé le produit au sens des critères EEAT de Google afin de faire leur choix). Ainsi, construire une landing page sur laquelle vous compareriez différentes marques de purificateur d’air tout en laissant un champ dédié aux utilisateurs afin qu’ils puissent exprimer leur avis semble être un excellent choix. D’ailleurs, le fait qu’apparaisse dans les suggestions l’expression “purificateur d’air protégez vous” confirme cette impression, le site protegez-vous.ca étant un site comparatif visant à aider les utilisateurs à faire des achats en toute connaissance de cause (une sorte de UFC-Que Choisir ou de 60 millions de consommateurs canadien, de ce que j’ai pu en voir).

Enfin, notons que Google nous propose la suggestion “purificateur d’air hepa”, HEPA étant un type de filtre spécifique. Encore une bonne indication des informations que pourrait contenir notre landing page afin de couvrir l’intention de recherche (ou toutes les intentions de recherche devrais-je dire) de l’internaute.

Mais allons encore plus loin, cette fois-ci en ajoutant un astérisque devant notre requête, et non plus à la fin.

De nouvelles expressions apparaissent encore ! Parmi elles, une nouvelle marque (Levoit) que nous allons rajouter à notre landing page, dont il me paraît de plus en plus claire qu’elle servira à présenter et comparer différents produits de notre catalogue (je suis à deux doigts de lancer un site d’affiliation sur le sujet moi !). Notons également l’apparition d’une nouvelle requête comparative (meilleur purificateur d’air) qui montre clairement que Google a identifié une intention de recherche commerciale chez l’internaute lorsqu’il tape l’expression “purificateur d’air” dans sa barre de recherche. Et que sait d’instinct un consultant SEO lorsqu’il a identifié une intention de recherche commerciale ? Que la SERP va mettre en avant dans ses résultats naturelles (c’est à dire non payants) des pages produits et des pages de catégories de produits (de sites e-commerces et de sites comparatifs), qu’elle va très souvent contenir un pack de vidéos visant à présenter/comparer les produits en question, qu’elle va contenir des résultats People Also Ask visant à ce que l’internaute puisse approfondir certains sujets (auxquels il faudra évidemment que vous répondiez dans votre landing page), et que Google va nous proposer d’affiner notre recherche par marque.

Ajoutons qu’une question est apparue dans les suggestions de Google, à savoir “a quoi sert un purificateur d’air”. Façon idéale d’introduire notre landing page, vous ne trouvez pas ? Egalement très intéressante, l’apparition de l’expression “plante purificateur d’air”. Nous pourrions par exemple indiquer au début de notre page d’atterrissage à quoi servent les purificateurs d’air et comment ils peuvent venir en complément de plantes dépolluantes afin de purifier au maximum l’air de notre intérieur. Tout ceci avant de présenter les points forts et les points faibles des différentes marques (chacune proposant un call to action menant vers la fiche produit correspondante), puis de répondre aux questions fréquemment posées par les internautes, dont voici quelques exemples tirés des résultats People Also Ask (PAA pour les intimes) :

• Est-ce utile d’avoir un purificateur d’air ? (si vous trouvez que répondre à cette question est redondant avec le paragraphe introductif à la landing page, je me permets de ne pas être d’accord avec vous : du moment que vous présentez la question différemment et que vous y répondez avec quelques nuances, il ne faut pas avoir peur de se répéter)
• Pourquoi installer un purificateur d’air ?
• Comment savoir si on a besoin d’un purificateur d’air ?
• Quand utiliser un purificateur d’air ?

Pour autant, le fait de répondre à ces 4 questions issues des PAA peut ne pas être suffisant. Tout simplement parce que tout le monde le fait. De nos jours, n’importe quel consultant SEO va proposer à son client de répondre sous la forme d’une FAQ en bas de la landing page aux 4 questions présents dans les résultats People Also Ask de Google. Donc, pour se démarquer, nous allons devoir aller plus loin. Comment ? Tout simplement en cliquant sur l’une des PAA, qui va permettre, ô magie, de déplier de nouvelles questions. A chaque clique, de nouvelles questions (même si, au bout d’un moment, Google va nous proposer des questions qui sont trop éloignées de notre requête initiale, ce qui sera le signe que nous aurons épuisé les questions fréquemment posées par les utilisateurs que le moteur de recherche a identifié). Voici donc, grâce à cette stratégie, de nouvelles questions auxquelles nous pouvons répondre :

• Où placer un purificateur d’air dans une chambre ?
• Est-ce que les purificateurs d’air éliminent les odeurs ?
• Qui a besoin d’un purificateur d’air ?
• Quand changer le filtre d’un purificateur d’air ?

Evidemment, il existe des outils freemium qui vont nous permettre d’aller plus vite et de recenser un maximum de questions que les internautes sont censés se poser en lien avec notre sujet. Parmi ces outils, citons-en trois :

• https://www.askingfranklin.com/
• https://answerthepublic.com/
• https://alsoasked.com/

Franchement, avec tous ces éléments, on commence à avoir une très bonne connaissance de notre public cible.

Mais on va se permettre d’aller beaucoup plus loin. On est en 2023, après tout. Et qui a complètement changé la donne en 2023 ? L’intelligence artificielle générative, bien-sûr ! Alors, pourquoi s’en priver ?

Donc, ici, je vais tout simplement demander à ChatGPT (version premium car j’ai la chance d’avoir un abonnement) de me lister une vingtaine de questions que les internautes sont susceptibles de se poser au sujet des purificateur d’air. Peut-être aurons-nous droit à des questions auxquelles nous n’avons pas du tout pensé jusque-là et que nous allons trouver extrêmement pertinentes.

Bon sang, mais c’est génial ! Si le chien est le meilleur ami de l’homme, ChatGPT est vraiment devenu le meilleur ami du consultant SEO (en espérant qu’il ne m’en voudra pas que je le compare à un chien le jour où il deviendra beaucoup plus intelligent que moi).

Les questions me semblent presque toutes pertinentes, et j’ai notamment envie d’insérer dans ma landing page celles qui vont permettre de rassurer le consommateur :

• Les purificateurs d’air sont-ils bruyants ?
• Est-ce que les purificateurs d’air consomment beaucoup d’énergie ?
• Les purificateurs d’air produisent-ils des ions négatifs ou de l’ozone ?
• Y-a-t-il des effets secondaires à l’utilisateur d’un purificateur d’air ?
• Les purificateurs d’air sont-ils adaptés pour les personnes asthmatiques ou ayant des problèmes respiratoires ?

Génial ! Je me dis que je vais insérer ces questions-réponses tout au long de ma landing page afin de rassurer le consommateur et le pousser à l’achat.

On pourrait aller encore plus loin (en réalité, une étude lexicale peut être sans fin) mais il faut savoir s’arrêter à temps, le plus dure étant de savoir à quel moment on considère qu’on a suffisamment d’éléments pour dire qu’on connaît notre public cible. On pourrait par exemple expliquer à ChatGPT que notre public est composé de fins connaisseurs du sujet et que nous avons besoin d’identifier les questions techniques posées par ces fins limiers des purificateurs d’air. Nous aurions alors sans doute des questions liées aux différents filtres, mais j’avoue que je ne connais absolument rien au sujet et que, comme je l’ai dit, il faut savoir dire stop à notre étude du comportement de notre public cible à un moment donné.

Donc, maintenant que nous avons une idée assez précise des questions que se posent nos internautes, je vous propose maintenant de passer à la seconde étape. L’optimisation sémantique de notre landing page.

Optimiser sémantiquement notre landing page

Ici, ce qui m’intéresse, c’est certes que mon contenu soit intéressant à lire et engageant pour les internautes, mais également qu’il soit parfaitement compris par les robots des moteurs de recherche. Or, comme il s’agit de robots, j’ai besoin de les aider. Comment ? En insérant tous les termes qu’ils sont censés retrouver sur une page qui parle de purificateurs d’air. Ici, c’est une question de statistique. Les robots qui évaluent un contenu savent qu’une page qui parle de purificateur d’air contient une série de termes qu’ils retrouvent dans la majorité des pages qui évoquent ce sujet. Et quelles sont les pages qui parlent le mieux des purificateurs d’air aux yeux de Google ? Vous l’avez deviné, ce sont les pages qui sont visibles en Page 1 de Google sur le mot-clé “purificateur d’air”.

Existe-t-il des outils gratuits qui permettent d’identifier les termes les plus récurrents utilisés par les contenus qui se positionnent en Page 1 de Google sur une requête spécifique ? C’est possible, mais je n’en ai pas connaissance. Alors, comment faire ? Et bien, personnellement, je me suis construit un petit outil en Python 😉. Parce que je suis un génie du code ? Euh, non, pas vraiment. Je me considère surtout comme un codeur du dimanche. Un bidouilleur, si vous préférez. Mais mon meilleur ami ChatGPT est un pro du code, et notamment du langage Python. Il suffit donc de lui donner les bonnes instructions et vous pouvez vous construire un outil qui répond à ce genre de besoin. Donc, grâce à lui, j’ai à ma disposition un outil entièrement gratuit qui me permet d’identifier les expressions de 1 à 3 mots qu’on retrouve le plus souvent dans les contenus visibles en Page 1 de Google pour la requête “purificateur d’air” (hors stopwords, c’est-à-dire des mots qui sont utilisés couramment dans la langue française et qui n’apportent pas de sens particulier à un contenu), et qui sont proches sémantiquement de la requête (grâce à l’algorithme du TF-IDF que j’ai demandé à ChatGPT d’appliquer dans mon outil).

Et voici ce que ça donne.

J’ai besoin d’appliquer une petite sélection manuelle à l’ensemble de ces termes, mais je peux désormais facilement identifier 20 mots-clés et expressions que je dois impérativement insérer dans ma page d’atterrissage pour qu’elle soit parfaitement optimisée sémantiquement et donc parfaitement comprise par les robots des moteurs de recherche.

Voici une sélection de 22 mots-clés à inclure dans ma landing page :

• air
• purificateur
• purificateur d’air
• purificateurs d’air
• filtre
• particules
• particules fines
• pièce
• qualité de l’air
• hepa
• filtration
• filtre charbon actif
• pollution de l’air
• air ambiant
• air sain
• air intérieur
• dyson
• particules polluantes
• poils d’animaux
• prix
• mode
• puissance

Pas mal, vous ne trouvez pas ? Mais demandons à ChatGPT s’il ne pourrait pas lui-même nous identifier les mots-clés les plus importants à inclure dans notre contenu.

Mon meilleur ami m’impressionne de plus en plus. Il me parle d’allergènes, d’acariens et de pollen, autant de termes que mon outil n’avait pas identifiés mais que je pourrais inclure à un moment ou à un autre dans ma landing page.

Bon, à ce stade, je connais mon public cible, je sais comment il s’exprime et quelles sont les questions qu’il se pose, et je sais quels sont les termes et expressions que je dois inclure dans ma landing. Passons maintenant à une étape trop souvent oubliée mais qui me paraît intéressante. La saisonnalité de mon contenu.

Identifier la saisonnalité de notre landing page

Qui dit saisonnalité dit… Google Trends bien-sûr ! L’objectif ici est de savoir à quel moment de l’année les internautes sont le plus en recherche d’information liée à notre thématique. Pourquoi ? Parce que quand on connait les tendances de recherche, on peut adapter son contenu et sa stratégie de contenu en conséquence. Ce qui veut dire qu’on devra produire plus de contenu, ou des contenus spécifiques, à certains moments de l’année. Ou mettre en avant notre landing page au moment où la recherche est la plus forte concernant les purificateurs d’air (avec un joli lien sur la homepage, notamment).

Alors, que nous dit Google Trends au sujet du fameux purificateur d’air ?

Bon, là j’avoue, la courbe de tendance de la recherche pour ce sujet au cours des 5 dernières années en France n’est pas facile à lire. L’intérêt pour les purificateurs d’air semble connaître des pics à intervalle irrégulier. Mais si nous devions dégager une tendance, nous pourrions globalement dire que les purificateurs d’air sont plus recherchés au moment des fêtes de fin d’année et à l’arrivée des beaux jours.

Est-ce qu’un outil d’identification des volumes de recherche des mots-clés tel que Übersuggest confirmera cette tendance ?

On va dire que oui ! Ainsi, même si les purificateurs d’air sont globalement recherchés toute l’année, l’idéal sera de mettre à jour sa landing page au moment des pics de tendance (fin d’année et début du printemps), de la mettre en avant sur la home page, et de créer des nouveaux contenus autour des purificateurs d’air en mettant un lien sur chacun d’entre eux vers notre page d’atterrissage afin de la booster lors de ces deux périodes charnières.

Ajoutons que Google Trends, en plus de nous montrer la tendance de recherche sur une période donnée pour un sujet ou un mot-clé donné, nous permet d’identifier les termes et sujets connexes à notre mot-clé qui sont, soit le plus en progression (en termes de recherche), soit les plus fréquemment recherchés au cours de la période sélectionnée. Idéal pour mettre à jour et/ou réagencer le contenu de sa landing page.

On voit ainsi ici que les produits qui sont les plus en progression sont les purificateurs d’air Xiami air purifier 3h et le Dyson Pure Cool.

Et parmi les requêtes associées les plus fréquentes, c’est clairement le Dyson qui a la côte.

J’ajoute ici que grâce au plugin chrome “Keyword Surfer” j’ai pu identifier 2 termes synonymes à purificateur d’air, que sont les mots-clés “assainisseur d’air” et “épurateur d’air”. Je ne sais pas s’ils sont exactement similaires ou s’il existe des subtilités entre ces termes, mais après vérification je me suis aperçu que Google ne renvoyait que des pages contenant dans leur balise “Title” le mot-clé “purificateur d’air”, ce qui veut bien dire que le moteur de recherche ne fait pas de distinction entre ces termes. C’est parfait pour notre landing page. Cela va nous permettre d’insérer deux synonymes tout au long du contenu, ce qui va nous permettre d’éviter le keyword stuffing ou bourrage du même mot-clé “purificateur d’air” sur notre page d’atterrissage, ce qui pourrait être vu d’un mauvais oeil par notre ami Google.

Cette fois-ci, on est bon. On peut enfin commencer la rédaction de notre page d’atterrissage. Enfin presque. Nous avons déterminé son objectif (capter du trafic qualifié grâce à une page au top sémantiquement et qui répond aux intentions de recherche des internautes), on connait nos persona, on sait quels mots nous devons utiliser pour que notre page soit parfaitement comprise par les robots et nous savons à quelles périodes de l’année nous devons envoyer la gomme. Attaquons-nous au squelette de notre landing page SEO.

Optimiser la structure de notre page d’atterrissage

Balises Title, H1 et meta description

Vous le savez, en SEO les balises HTML les plus importantes sont le titre H1 (le titre principal de la page visible par tous les internautes) et la balise Title (seulement visible dans les pages de résultats de Google et dans l’onglet de la page). Ces deux balises devront évidemment contenir notre mot-clé principal, tout en informant sur le contenu de la page et en donnant envie aux internautes de cliquer sur la landing page (quand il effectue sa recherche sur Google) et de parcourir les informations (quand il se trouve sur la page d’atterrissage).

Dans le cadre de notre thématique, je vous fais les propositions suivantes :

Title : Purificateur d’air : Le guide ultime pour faire le meilleur choix (65 caractères, ce qui est considéré comme la limite pour que la balise Title ne soit pas tronquée dans les pages de résultats de Google)

H1 : Purificateur d’air : Le guide ultime pour faire le meilleur choix pour votre intérieur (je fais le choix de rajouter un peu plus de sémantique dans la balise H1 afin de donner un peu plus de contexte aux robots comme aux internautes).

Comme vous avez pu le remarquer, dans les deux cas j’ai rédigé le mot-clé principal au début de la balise, ce qui est bien souvent une stratégie gagnante en SEO quand on veut maximiser ses chances de bien se positionner sur le mot-clé cible.

Autre élément important même s’il ne s’agit pas d’un critère de classement dans les pages de résultats de Google, l’optimisation de la meta description. Elle va servir uniquement à donner envie aux internautes de cliquer sur le résultat quand il se trouve sur le moteur de recherche. C’est un complément à la balise Title et lorsqu’elle est bien rédigée, elle peut augmenter votre CTR.

Voici ma proposition :

Meta description : Plongez dans notre guide d'achat des purificateurs d'air : conseils d'experts, comparaisons et tout pour garantir un air sain dans votre intérieur.

Ici, l’idée est de donner envie à notre public cible de plonger dans notre contenu afin d’en tirer les meilleurs conseils pour effectuer un choix éclairé.

Autres balises Hn

Insérer des balises Hn tout au long de notre landing page va permettre de structurer notre contenu de manière cohérente, claire et logique, ce qui va servir pour une meilleure lisibilité pour les internautes et une meilleure compréhension pour les bots. Nous allons ainsi utiliser des balises H2 pour chaque section principale de notre contenu, et si besoin des balises H3 pour les sous-sections. Ces balises Hn étant également importantes pour le SEO, on va s’assurer d’y inclure le mot-clé principal et/ou des mots-clés secondaires et de longue traîne (long tail keywords). Tout simplement parce que si nous faisons correctement notre travail, notre page d’atterrissage doit à la fois se positionner dans Google sur le keyword principal, mais également sur toute une série de mots-clés longue traîne qui peuvent nous amener un trafic extrêmement qualifié, et donc prêt à convertir.

Pour notre exemple de purificateur d’air, voici une proposition :

• H1 : Purificateur d’air : le guide ultime pour faire le meilleur choix pour votre intérieur
• H2 : Pourquoi vous avez besoin d’un purificateur d’air pour votre maison ?
• H2 : Notre sélection de purificateur d’air
• H3 : Purificateur d’air Dyson
• H3 : Purificateur d’air Xiaomi
• H3 : Purificateur d’air Philips
• H3 : Purificateur d’air Costco
• H3 : Purificateur d’air Ikea
• H3 : Purificateur d’air Levoit
• H2 : Comment fonctionnent les assainisseurs d’air ?
• H2 : Les différents types d’épurateur d'air
• H3 : Les purificateurs d'air à filtres HEPA
• H3 : Les purificateurs d'air ioniques
• H3 : Les purificateurs d’air à charbon actif
• H3 : Les purificateurs d’air UV
• H2 : Les facteurs à prendre en compte lors du choix d'un purificateur d'air
• H2 : Questions fréquentes à propos des assainisseurs d’air
• H3 : Comment évaluer la performance et l'efficacité d'un purificateur d'air ?
• H3 : Quels sont les effets secondaires des purificateurs d’air ?
• H3 : Les purificateurs d'air sont-ils efficaces contre les allergènes comme le pollen, les acariens et les poils d'animaux ?
• H3 : Quelle est la durée de vie maximale d'un filtre ?
• H3 : Les épurateurs d'air peuvent-ils éliminer les virus et les bactéries ?
• H3 : Les assainisseurs d'air sont-ils bruyants ?
• H3 : Les épurateurs d'air consomment-ils beaucoup d'énergie ?
• H3 : Les purificateurs d'air sont-ils adaptés pour les personnes asthmatiques ou ayant des problèmes respiratoires ?
• H3 : Où est-il préférable de placer un assainisseur d'air dans une pièce ?

De quoi faire une belle landing page sur les purificateurs d’air, vous ne trouvez pas ? Comme l’objectif de cette page d’atterrissage est de faire acheter nos visiteurs, j’ai placé les différents produits le plus haut possible sur la page. Pas trop haut non plus, car j’ai besoin d’introduire le sujet et de prouver à nos lecteurs qu’ils ont absolument besoin d’un produit pour assainir l’air de leur intérieur.

Mais évidemment, pour qu’ils passent à l’achat, encore faut-il les inciter à passer à l’action

Call to Action (CTA)

Notre landing page doit impérativement contenir des CTA pour convertir nos visiteurs. D’un point de vue purement SEO, il serait judicieux que nos call to action contiennent une sémantique en rapport avec le contenu de notre page (puisque les CTA sont des liens qui mènent vers des pages produits, il faudrait donc que ces liens contiennent des ancres textuelles renforçant le contexte de la page produit). Dans l’idéal d’un point de vue référencement naturel, un CTA serait rédigé de la façon suivante : “Achetez votre purificateur d’air Dyson”. Cependant, ce genre de proposition que font généralement les consultants SEO est souvent rejeté par l’équipe marketing, qui objecte que le contenu est trop long et que cela enlaidi le visuel de la page. Dans la plupart des cas, le client préférera un simple et direct “Achetez” sur chacun des CTA de la landing page menant vers une page produit. Dans ce cas, une alternative pourrait consister à ajouter un lien dans le sous-titre H2 de la page d’atterrissage présentant un produit (par exemple, “Purificateur d’air Dyson”). Et les CTA qui mènent aux pages produit contiendraient un simple lien dans une balise <button> contenant un attribut “onclick” comme dans l’exemple ci-dessous :

<button onclick="window.location.href='https://purificateurdair.com/page-produit-1';"></button>

Cette technique aura l’avantage de ne pas diluer le pagerank avec deux liens identiques menant vers une même page produit, puisque Google est censé ne prendre en compte que les liens contenus dans une balise <a href> pour le calcul du PageRank.

Autres éléments à prendre en compte

L’ajout de contenus visuels

Une image vaut mille mots, ça vous dit quelque chose ? Evidemment, pour qu’une landing page soit efficace et correctement optimisée, il faut qu’elle contienne de beaux visuels. Pour notre exemple de page d’atterrissage sur les purificateurs d’air, il s’agit d’insérer des images qui mettent en valeur les différents produits. Ces images, pour qu’elles soient correctement optimisées, devront être parfaites d’un point de vue visuel, certes, mais également contenir des attributs “alt” décrivant le produit et contenant des mots-clés qui renforceront la sémantique de la page.

Mais attention au poids des images ! Des images trop lourdes et mal implémentées du point de vue du code, par exemple en ne définissant pas une hauteur et une largeur de départ pour les images ce qui serait de nature à provoquer un décalage des éléments de la page au moment du chargement du contenu par le navigateur, est un facteur de classement pour Google (le plus souvent très léger, mais quand même !). Mais plus grave encore, et pas seulement pour le SEO, si les images sont trop lourdes elles pourront ralentir le chargement complet de notre landing page et inciter nos visiteurs à quitter la page et ne plus jamais revenir.

Afin d’optimiser les images et faire en sorte que le rapport qualité/légèreté soit le meilleur possible, je vous conseille d’utiliser un outil tel que Squoosh qui va permettre de visualiser en temps réelle le rendu d’une image dans différents formats optimisés.

En plus des images, ajouter un contenu vidéo à notre landing page serait le top du top. Cette vidéo pourrait donner la parole à un expert qui teste les différents produits présentés sur la landing page. Ce genre de vidéo nécessite cependant un budget non négligeable si on souhaite lui donner un rendu professionnel, et cela ne sera pas accessible à toutes les bourses.

L’ajout d’une zone de commentaires

Nous l’avons vu plus haut, cette zone de commentaires va servir le SEO de notre landing page dans la mesure où les internautes recherchent des avis sur les produits avant d’acheter. Insérez cette zone de commentaires en bas de la page d’atterrissage et incitez les visiteurs à donner leur avis.

L’ajout de données structurées

Pour correctement optimiser notre landing page qui contient une liste de produits, nous allons insérer des données structurées de type product. L’ajout de ces données structurées va représenter pour nous le double avantage de rajouter encore plus de compréhension à Googlebot des informations qui figurent sur notre page, mais également de nous permettre d’obtenir des résultats enrichis (featured snippets) dans les pages de Google, comme c’est le cas par exemple pour la landing page de Dyson.

Ces données structurées de type product contiendront dans l’idéal des informations relatives aux prix, à la disponibilité des produits, aux avis et notes attribuées par les internautes, aux délais de livraison et aux éventuelles ristournes.

L’optimisation du maillage interne

Avoir une landing page parfaitement optimisée, c’est bien, mais le fait qu’elle soit efficacement maillée depuis les autres pages du site, c’est encore mieux ! L’optimisation du maillage interne est en effet un élément indispensable pour faire remonter une page dans les SERP de Google, et en plus, cela se fait sans débourser le moindre centime (à moins bien-sûr que vous embauchiez quelqu’un pour le faire à votre place). Et un maillage interne optimisé consiste à créer des liens depuis des pages proches de notre landing page d’un point de vue sémantique et contenant des ancres de lien elles-mêmes optimisées tout en étant variées (l’objectif ici étant de faire remonter notre page d’atterrissage à la fois sur le mot-clé principal, mais également sur des mots-clés secondaires ou de longue traîne).

Il existe deux cas de figure. Soit notre landing page appartient à un site entièrement dédié aux purificateurs d’air, auxquels cas il faudra mailler toutes les pages intéressantes du site (les pages produits, la home page et les pages du blog) vers notre page d’atterrissage. Soit la landing page est incorporé à un site qui parle de différents sujets, et dans ce cas il faudra faire attention à ne mailler notre landing que depuis les pages qui évoquent les purificateurs d’air.

L’ajout de contenu pour renforcer notre page d’atterrissage

Je ne vous cache pas qu’aussi optimisée soit notre landing page, il y a de fortes chances que cela ne suffise pas. Surtout pour une requête aussi concurrentielle que “purificateur d’air”. Il va donc falloir créer du contenu autour de notre thématique afin de renforcer notre page d’atterrissage (en créant des liens sur chacune de ces pages de blog vers notre landing page, nous venons de le voir).

Comment trouver des idées de contenu ?

Je vous conseille deux stratégies :

1. S’inspirer de la concurrence : l’idée est d’utiliser un outil de type Ahrefs ou Screaming Frog afin d’identifier sur quels mots-clés ils sont visibles et quels sont les contenus qui leur permettent de se positionner dans Google. On ne fait pas exactement comme la concurrence, mais on s’en inspire pour aller plus loin.
2. Demander à ChatGPT : pourquoi ne pas demander à ChatGPT de nous fournir un calendrier éditorial de contenus à produire tout au long de l’année ?

Tout n’est sans doute pas pertinent, il sera certainement nécessaire d’affiner/remplacer certains sujets, mais il n’empêche que cela nous fait une bonne base de travail pour enrichir notre site de contenus thématisés et saisonnalisés tout au long de l’année.

Que demander de plus ?

Sans doute un peu de netlinking, si on veut mettre toutes les chances de notre côté pour que notre landing page se positionne dans les pages de résultats de Google.

Optimisation du netlinking

On le sait, les liens retours (backlinks) que font des sites externes vers notre site sont considérés comme des votes de confiance par Google. Si en plus ces backlinks sont faits depuis des sites d’autorité et qui sont dans la même thématique que notre site, cela ne peut être que bénéfique pour notre visibilité. Dans l’idéal, notre landing page serait tellement qualitative et jugée pertinente par la communauté que de nombreux sites externes ferait des liens vers elle naturellement, ne serait-ce que pour la citer en exemple. Mais la réalité peut être toute autre. Il faut parfois forcer les choses (et sortir le porte-monnaie) pour obtenir des liens de qualité.

Mais comment identifier les bons backlinks ?

Encore une fois, je vous propose de vous inspirer de la concurrence. Identifiez les principaux sites qui parlent de la thématique “purificateur d’air” et regardez d’où proviennent leurs backlinks (grâce à des outils comme Ahrefs, Semrush ou Majestic par exemple). Parmi les sites qui font des liens vers vos concurrents, peut-être existe-t-il des annuaires ou des forums qui permettent de poser un lien en Dofollow gratuitement. Sinon, contacter les sites que vous jugez les plus pertinents et proposez-leur un échange de liens et voyez comment ils réagissent. En dernier recours, inscrivez-vous sur une plateforme de netlinking (telle que https://www.rocketlinks.com/fr/, https://app-v1.getfluence.com/fr/ ou https://app.linkuma.com/login) et achetez des liens.

Et après ? Le monitoring de notre landing page

Une fois que notre landing page est parfaitement optimisée et qu’elle est mise en ligne, le travail est loin d’être fini. Nous allons désormais vérifier les performances de notre page d’atterrissage, notamment grâce à la Google Search Console. L’objectif est de voir sur quels mots-clés et expressions elle est visible, à quelles places elle se positionne sur chacune de ces expressions, et quel est son taux de clics. En fonction de ces métriques, nous allons ajuster notre stratégie. Si nous voyons par exemple que notre page est visible en bas de la 1ère page sur un mot-clé que nous n’avions pas identifié à la base (mais dont on s’aperçoit qu’il est très recherché grâce au volume d’impressions qu’il génère), on va adapter notre contenu ou notre maillage interne pour qu’il se positionne encore plus haut sur cette requête intéressante. Une landing page n’est pas figée. Au contraire. Elle doit s’ajuster en fonction de ses performances et des recherches des utilisateurs, dont nous savons qu’elles évoluent avec le temps (Google expliquant depuis des années que chaque jour, 15% des requêtes tapées dans son moteur de recherche n’ont jamais été tapées auparavant).

Donc, restons à l’affût des nouvelles tendances et ne ratons pas le train qui emmènera notre landing page jusqu’au sommet de la SERP. Mais rappelez-vous. C’est un travail de longue haleine.